Monsieur le Maire,

Mesdames, Messieurs les élus,

Chers collègues,

Concernant Lyon Parc Auto, nous avions des craintes sur vos intentions et le temps nous a donné raison puisque LPA va devenir une coquille vide.

En commission, nous avons entendu que l’avenir de LPA serait radieux.

Un examen un tant soit peu objectif de la situation suggère plutôt le contraire.

LPA connaît aujourd’hui une fuite de ses talents et de ses cadres dirigeants.

Dès juillet dernier, la Directrice Générale, Mme Pascale GIBERT, quittait ses fonctions.

De son propre aveu, cette décision fut prise sous la contrainte, face au manque de clarté de l’exécutif métropolitain.

Depuis, quasiment tous les titulaires de postes de direction chez LPA sont également partis.

On ne peut pas dire que cette fuite laisse à penser que l’avenir sera radieux !

Et l’intégration de LPA dans la future Société Publique Lyonnaise de Mobilités (SPLM) n’a rien pour nous rassurer.

La Société d’Economie Mixte (SEM) perdra la main sur les horodateurs du stationnement payant en surface à Lyon.

Elle verra également 15 de ses parkings (soit 8 000 places) passer à la SPLM.

Elle devra aussi lui transférer ses compétences en matière d’auto-partage voire perdra peut-être aussi la logistique urbaine.

Il s’agit là d’une véritable déstructuration de LPA. Ses compétences se réduiront comme peau de chagrin. Sans compter les 200 salariés récupérés par la SPLM !

Autant dire qu’après ça, LPA n’aura plus beaucoup de raison d’être.

Je connais votre réponse: «  nous n’avions pas le choix de désosser LPA en la fondant dans la SPLM étant donné l’arrivée à échéance des marchés publics en 2023, 2024 et 2025 ».

L’analyse de Bruno Bernard était que vos exécutifs allaient perdre à cette occasion la gestion des parkings au profit d’acteurs privés.

Une question me taraude donc :

Pourquoi M.BAGNON, en tant que président de LPA, et vous, M.LUNGENSTRASS et Mme DELAUNAY, en tant qu’administrateurs, n’avez-vous pas tout fait pour aider LPA à regagner ces marchés publics ?

Cette belle société engagée  depuis 30 ans dans les mobilités lyonnaises, méritait cette option.

Mais non, par manque de volonté ou plutôt par intérêt divergent, vous avez préféré démanteler LPA et récupérer ses compétences dans une structure où l’opposition n’est pas représentée.

Si le modèle d’exemplarité et de démocratie que vous prétendez être se résume à celui-là, il y a de quoi s’en inquiéter.

Cette décision est incompréhensible. D’autant plus à l’heure où la place de la voiture en ville doit être repensée, je précise bien repensée et non annihilée en raison d’un dogmatisme aveugle.

LPA constituait un outil formidable pour remplir cet objectif. Au lieu de le valoriser, vous avez choisi de l’abandonner.

Dire que l’avenir de LPA sera radieux, c’est tout aussi convaincant que dire que l’espace de co-voiturage du Quai Gailleton  à 300 000 n’est  pas un fiasco.

Je vous remercie.

Intervention de Ludovic HERNANDEZ au Conseil municipal de Lyon du 10 novembre 2022.

Rapport n°2022/2016.

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