Intervention Yann Cucherat

La création d’un nouveau parc en cœur de ville sera toujours un projet structurant, nécessaire et attendu par les lyonnais. Je pense que sur ce type d’initiative, nous convergerons sans retenue. Mais vous verrez qu’il n’est pas toujours aussi aisé qu’on y prétend de les voir se concrétiser et nous jugerons de votre réel investissement en la matière, lorsque nous comparerons les m2 de parcs créés durant votre mandat et ceux du mandat écoulé. C’est la raison pour laquelle, je souhaite tout d’abord remercier la majorité précédente, qu’il s’agisse du 5ème arrondissement (et tout particulièrement Céline Faurie-Gauthier et Laurence Bufflier) ou de la mairie centrale à travers Alain Giordano et Gérard Collomb, pour avoir défendu et soutenu la création de ce nouveau parc, tout comme les services de la ville de Lyon qui l’ont concrétisé.

Mais si notre groupe prend la parole sur cette délibération, c’est avant tout pour revenir sur l’intervention de Mr Jean-Dominique Durand, ancien adjoint en charge du patrimoine, de la mémoire, des anciens combattants et des cultes, lors du conseil du 5e arrondissement.

Nous sommes particulièrement satisfaits de la dénomination envisagée pour ce parc car Elise Rivet fût une femme en tout point admirable et exemplaire. C’est la raison pour laquelle nous estimions insuffisant le projet de plaque dénominative qui identifiait initialement Elise Rivet uniquement à travers ses dates de vie (1890-1945) et comme résistante.

Deux données majeures étaient ignorées :

–       Qu’elle était religieuse, et même Mère Supérieur du couvent Notre-Dame de la Compassion de Lyon.

–       Et que si elle était en lien avec le réseau Combat et l’Armée secrète, dont elle cachait des armes, elle cachait aussi des enfants juifs pour les sauver d’une mort certaine. Le 30 mars 1945, elle eu ce geste de courage indescriptible et se sacrifia en prenant la place d’une mère de famille qui devait être conduite à la chambre à gaz.

Ceci lui valut d’être reconnue par l’Institut de Yad Vashem à Jérusalem, comme Juste parmi les Nations, en 1997.

Nous avons un temps craint que l’omission de ces qualifications de « Religieuse » et de « Juste parmi les Nations » sur la plaque étaient le fruit d’une volonté laïciste d’ignorer ces statuts. Mais il semblerait que vous ayez pris en compte notre demande dans la nouvelle version de la plaque depuis le conseil d’arrondissement du 5e et tenions à vous en remercier. Car il nous semble indispensable, dans notre devoir de mémoire et de transmission, de ne pas occulter ces éléments déterminants d’une femme qui a dédiée sa vie à celles des autres.

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