« Nous regrettons que le relai de la flamme olympique ne s’arrête pas dans notre ville. Au-delà de la simple flamme et les symboles qu’elle représente, c’est la capacité de rassembler notre ville autour d’un idéal qui a été manquée. »
Monsieur le Maire,
Mesdames, Messieurs les élus,
Chers collègues,
La présente délibération « trait d’union » assure le lien entre le sport professionnel et le sport amateur. C’est une bonne démarche, engagée durant le précèdent mandat, où initialement, le sport professionnel abondait une enveloppe bénéficiant au sport amateur.
A travers ce rapport, je souhaite surtout évoquer la manifestation sportive la plus suivie au monde, et la dynamique qu’elle entraine. Bien évidement il s’agit des jeux olympiques et paralympiques.
Comme beaucoup de Lyonnais, nous regrettons que le relai de la flamme olympique ne s’arrête pas dans notre ville. Au-delà de la simple flamme et les symboles qu’elle représente, c’est la capacité de rassembler notre ville autour d’un idéal qui a été manquée.
L’olympisme va bien au-delà de la simple compétition sportive. Il incarne un idéal, une philosophie qui transcende les frontières et unit les peuples du monde entier. Au cœur de l’olympisme se trouvent trois valeurs fondamentales : l’excellence, l’amitié et le respect.
Porter la flamme olympique est un honneur pour la personne qui a cette chance, mais c’est aussi une formidable opportunité pour nos habitants de se rassembler dans un projet qui s’inscrit aussi dans l’histoire de notre ville.
Histoire parce que notre ville a déjà envisagé une candidature pour les jeux olympiques 1920, 1924, 1968 et même brièvement pour 2004.
Si notre ville avait alors déposé sa candidature, au-delà de l’accélérateur d’investissements, de l’impact économique, et du projecteur mondial, c’est bien parce que notre ville partage aussi les valeurs de l’olympisme , d’humanisme, d’amitiés et d’excellence.
Notre ville a eu la chance d’accueillir à deux reprise la flamme olympique lors des derniers jeux d’hiver en France en 1968, à Grenoble, et en 1992 à Albertville. Des bénévoles de notre ville ont eu l’opportunité aussi de la porter lors du passage de la flamme olympique à Chambéry pour les JO de Turin.
Il s’agissait alors, également, de soutenir le Lyon-Turin. Les archives municipales ont aussi élaboré une très belle exposition sur Lyon et l’Olympisme que je vous invite à revoir.
Alors il est vrai que le passage de la flamme olympique a un coût. C’est un investissement pour notre ville.
Comme peuvent l’être d’autres grands événements, d’autres manifestation pour lesquelles nous devons délibéré aujourd’hui. Il ne s’agit pas ici d’opposer les manifestations qui ont vos faveurs et les autres.
Mais je regrette que vous n’ayez ainsi pas pensé à tous les Lyonnais, notamment ceux qui, avec une grande fierté, auraient vu ce symbole dans notre ville.
Je nous souhaite à tous une longue vie, mais je ne suis pas certain que nous aurons tout de suite une autre occasion de voir la flamme olympique dans notre pays. Cet événement est rare dans l’histoire d’une ville et d’un pays.
C’est une occasion manquée afin de valoriser autrement les bénévoles associatifs, de mettre en avant nos sportifs, de faire la promotion aussi du domaine du handisport et toutes les autres formes d’inclusions.
Un occasion manquée d’assurer une communication positive pour notre ville, de valoriser autrement nos quartiers. Nous regrettons que cette décision ait été prise en catimini, par quelques uns, sans un débat et des échanges, qui, peut-être, vous auraient fait changer d’avis.
Je vous remercie.
Intervention de Charles-Franck LEVY au conseil municipal de la Ville de Lyon du 29 juin 2023
Rapport n°D_23_0295