Dans un souci de décarbonation des mobilités, en lien avec les défis climatiques et environnementaux du siècle, la Métropole de Lyon déploie sur son territoire un réseau express cyclable. Baptisé « Voies lyonnaises », cet ensemble sera constitué de 12 lignes et doit offrir aux administrés 250 km de voies dédiées à la cyclabilité d’ici 2026.
Dans ce cadre, un certain nombre de concertations et de réunions publiques ont eu lieu pour débattre du projet.
Elles ont permis de mettre à jour :
- Une impréparation technique, qui se manifeste notamment par le manque d’études d’impact des futures Voies lyonnaises sur les flux de circulation existants. S’ajoute l’absence d’études des conséquences environnementales du projet. Ces lacunes accouchent de mesures contreproductives, dont la plus significative est la suppression de voies de bus en site propre au profit des Voies lyonnaises. Il s’agit-là d’une menace pesant sur l’attractivité et l’efficacité des transports en commun lyonnais. Elle apparaît comme un non-sens à l’heure où des transports collectifs à fortes capacités d’embarquement constituent à la fois un outil d’amélioration du quotidien des Lyonnais et Grands Lyonnais et de diminution de la place de la voiture en ville.
- En lien avec ce premier point, une méconnaissance de la réalité des territoires dans lesquels se déploieront les Voies lyonnaises.
- La mauvaise qualité du dialogue avec les habitants et les corps intermédiaires (associations, collectifs, comités d’intérêts locaux, …).
Ainsi,
Considérant la cyclabilité comme une mobilité propre à largement développer,
Considérant dans le même temps que ce développement doit se faire sur la base de diagnostics précis, de discussions nourries avec les habitants et les corps intermédiaires et en parallèle de la montée en puissance des transports en commun et non à leur détriment,
Considérant enfin que ces conditions nécessaires ne sont pas réunies,
Le Conseil municipal de la Ville de Lyon demande à la Métropole de Lyon de revoir l’ensemble du projet des Voies lyonnaises en menant les études d’impact qui s’imposent (effets sur les flux de circulation existants, conséquences environnementales), en prenant en compte l’avis des administrés et en veillant à ne pas menacer l’efficacité des transports en commun.
Samira BACHA-HIMEUR pour les élus du groupe « Pour Lyon »
Voeu présenté lors du conseil municipal du 11 mai 2023