Vendredi dernier, le Maire de Lyon, Grégory DOUCET, et le Président de la Métropole, Bruno BERNARD, ont présenté le projet d’apaisement de la Presque’Île. 

Le principe d’un tel projet, alliant apaisement et végétalisation, n’est certainement pas à rejeter, bien au contraire. Repenser la place de la voiture dans le coeur de Lyon au profit des piétons, des modes doux et des transports en commun est nécessaire, tout comme l’est l’accroissement de la couverture végétale de la Presqu’Île. Cette double nécessité provient de l’urgence climatique et environnementale mais également d’une aspiration citoyenne grandissante pour un cadre de vie de meilleure qualité. 

En revanche, la méthode du projet esquissée par la NUPES est plus que regrettable car elle aura ignoré jusqu’au bout les propositions des associations de riverains et de commerçants. Mais au-delà d’une méthode plus que discutable sur le plan démocratique, le contenu du projet dévoilé par MM. BERNARD et Doucet pose question. 

Le projet prévoit notamment la fermeture de la Rue Grenette aux 10 000 voitures qui la fréquentent chaque jour et qui selon M.BERNARD pourraient se reporter sur les trémies de Perrache, le tunnel de la Croix-Rousse, le périphérique et la Place Bellecour.

La Presqu’île n’est pas un ilot isolé du reste de la Métropole : alors que de nombreux autres projets (Axe Nord-Sud, Voies lyonnaises) vont également avoir un impact sur les déplacements métropolitains, nous avons besoin de nous assurer que notre système global de mobilité (voies lyonnaises, réseau de transports en commun, mais aussi parcs relais) soit suffisamment bien calibré pour absorber les reports modaux induits, ceci avant toute prise de décision. Dans cette optique mais aussi dans un souci de transparence démocratique, nous demandons aux exécutifs métropolitains et municipaux de dévoiler les études qui les ont conduit à de telles conclusions, notamment : 

  • Les études de flux et de report modal ainsi que toutes les études du projet d’apaisement de la Presqu’île.
  • Les études de flux et de report modal ainsi que toutes les études du projet d’apaisement de la rive droite du Rhône. 
  • Les études de flux/fréquentation ainsi que toutes les études des Voies Lyonnaises. 

Il s’agit là d’une condition sine qua non pour assurer la bonne compréhension de ce projet. Les élus de la majorité doivent entendre les inquiétudes légitimes d’une partie de la population et faire  preuve de pédagogie en communiquant l’intégralité des études, en toute transparence.

Yann CUCHERAT et Louis PELAEZ pour les élus des groupes « Pour Lyon » et « Inventer la Métropole de Demain »

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