Ce Conseil municipal exceptionnel était convoqué parce qu’une fois de plus l’exécutif EELV n’a pas su organiser son calendrier. Il a été l’occasion pour notre groupe de rappeler qu’à l’image de leurs collègues métropolitains, les membres de la majorité municipale n’exercent pas leur mandat avec le sérieux que les Lyonnais sont en droit d’attendre. Ils se contentent de jouer une mascarade attentiste, contradictoire et inefficace.

Les mobilités, au cœur du 3e PPA à l’ordre du jour, apportent une première preuve de ces politiques du « Vert à moitié vide ». Depuis deux ans, soit un tiers du mandat, l’équipe de Gregory Doucet soutient les chimères de la Métropole, comme le téléphérique unanimement retoqué ou encore ce tramway express chiffré à près d’un milliard de moins que la ligne E en exigeant des aménagements similaires … Des alternatives douteuses donc, qui ne répondent peu ou pas aux enjeux de déplacement et de santé publique, ce que feraient pourtant les projets de métro. Le vélo est une excellente initiative pour permettre aux Lyonnais de se déplacer facilement dans Lyon tout en contribuant à diminuer les émissions. Mais une politique de mobilités digne de ce nom ne peut pas s’y résumer. De la perspective globale, de l’innovation et du progrès à travers la prise en compte du rayonnement lyonnais dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes voire au-delà, le maillage de notre territoire par des bornes de recharge électrique, le développement de plateformes hydrogènes : voilà les solutions structurantes pour aujourd’hui comme pour demain ; et non l’inquiétant immobilisme qui se dégage des (in)actions proposées par la Majorité dans le cadre du 3e PPA.

La démocratie participative, en filigrane du rapport « Lyon en transition » également abordé par ce conseil, met aussi en exergue les contradictions de l’exécutif. Consultant sans cesse, au point de pouvoir rebaptiser son rapport « Lyon en concertation », la majorité est en parallèle incapable d’adopter des lignes directrices. Pire, elle se retrouve souvent en situation de déni démocratique. Le « Comité consultatif de déontologie et de transparence des élus » ne peut être saisi que par le maire et la réunion promise pour début 2022 est toujours attendue … Quant à la plateforme « oyé-oyé », son lancement le 14 mars a fait l’effet d’un pétard mouillé. La (très) timide communication dont elle fait l’objet suggère que son budget faramineux – 25 millions d’euros – ne soit réservé qu’à une petite minorité triée sur le volet. Une drôle de conception de la démocratie participative.

« Pas de transition écologique sans justice sociale ». Ce mantra, au cœur du dogme de la majorité, se lit pour l’instant : «  Avec une rupture pseudo-écologique, une véritable injustice sociale ». Le Contrat de relance du logement, dernier dossier de ce conseil, a été l’occasion de lever le voile sur la réalité de la politique de l’exécutif dans ce domaine. La chasse tout azimut aux projets de construction engendre une telle tension que les prix explosent, chassant les plus précaires aux marges de la Métropole voire au-delà. La voiture étant interdite, le développement des transports en commun en berne, la majorité fait donc passer un message clair aux familles modestes : « vous avez été repoussées en dehors de Lyon, vous n’avez qu’à y rester ».

Définitivement, ce conseil municipal a illustré le règne de l’immobilisme, de l’incohérence et du contre-productif.

Yann Cucherat et les élus du groupe « Pour Lyon ».

Communiqué de presse suite au Conseil municipal du 23 mars.

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