« Monsieur le Maire,

Mesdames, Messieurs les élus,

Chers collègues,

À l’écoute de l’exposé de Madame l’adjointe, nous ne comprenons pas véritablement s’il faut voter pour ou contre cette délibération. Il faut reconnaitre qu’il y a beaucoup d’éléments contradictoires dans votre exposé. Nous remarquons que vous êtes une spectatrice de la vie éducative à Lyon, sans pour autant avoir dans vos propos de véritables propositions.

Si je prends la parole sur cette délibération concernant la participation financière de la Ville aux écoles privées sous contrat, c’est bien parce qu’une grande partie de votre majorité fera du « en même temps » . Ils clameront leur amour, dans la parole, pour la chose publique et l’école publique et s’opposeront un peu à cette délibération

Nous avons toujours considéré que le soutien de la puissance publique devait d’abord aller à l’école de la République. Pour autant, nous n’avons jamais nié que les écoles privées sous contrat, maternelles comme élémentaire, constituaient un élément à part entière de la vie éducative de notre ville  .

On y trouve aussi des élèves avec un désir d’apprendre, des enseignants avec la passion de la transmission, du personnel impliqué dans la réussite de tout un chacun. Et la Ville de Lyon concourt même à la promotion des écoles prIvées en proposant même une piétonisation devant certaines écoles .

Ce constat n’était cependant pas partagé par tous les membres de l’actuelle majorité pendant l’ancien mandat. Un désaccord qu’ils traduisaient alors par un votre contre cette délibération.

Car il est vrai et légitime que cette délibération peut poser des questions  dans la mesure où l’école privée sous contrat est essentiellement financée par l’argent public, par les impôts de l’ensemble de tous les contribuables, sans qu’elle ne soit accessible à tous. Le financement public n’est à ce jour soumis à aucune condition de mixité sociale ou de carte scolaire.

Finalement cela revient à poser à interroger la politique éducative dans son ensemble . En effet quelle contrepartie arrivez-vous  à proposer  ou quel partenariat pour des locaux, gymnases pouvez-vous suggérer ?

Comme on ne dissocie jamais les enfants, quelle part des enfants du privé peuvent participer aux activités du mercredi ? Garantissez-vous qu’aucun accueil de loisir d’éducation populaire, cofinancé par la ville, ne propose des activités à la journée le mercredi ?

Cette délibération, au-delà de son cadre légal pose, la question du chèque en blanc que vous accordez sans contrepartie

Je vous remercie. »

Intervention de Charles-Franck Levy au Conseil municipal du 9 mars 2023.

Rapport N°2023/2411

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