« Monsieur le Maire,
Mesdames, Messieurs les élus,
Chers collègues,
Si nous prenons la parole sur cette délibération, c’est parce que nous sommes inquiets de l’état du dialogue social au sein de notre municipalité. Comme en témoigne l’expression régulière des organisations syndicales, et il ne suffit pas en la matière sur les PowerPoint de la Ville de Lyon de se dire fier du service public. Comme l’expression le dit « il ne faut pas des déclarations d’amour mais des preuves d’amour ».
Ces preuves, les agents de la police municipale en demandent, ce matin encore le comité d’acceuil au Conseil municipal nous disait que tout le monde a du respect pour les infirmières et les asistantes sociales sauf Gregory Doucet qui les méprise.
Aujourd’hui nous sommes particulièrement inquiets de cette manière dont vous traitez les agents et personnels à travers le COS comme en témoigne la suppression des primes pour les agents partant à la retraite, mais également les tensions l’été dernier lorsqu’à été proposée par les organisations syndicales une prime inflation, prime adoptée par vos collègues de la Métropole. Aujourd’hui c’est au COS d’être un sujet de conflit, nous le regrettons.
Devant tant de polémiques, Monsieur le Maire, nous nous demandons si nos agents bénéficient du dialogue social qu’ils méritent.
Il faut dire que, comme très souvent avec vous, la méthode est musclée. Lorsque la Cour Régionale des Comptes préconise l’arrêt d’un versement « départ en retraite » par le COS, la Métropole de Bruno BERNARD se donne un an pour travailler avec les syndicats sur des solutions. Mais vous, vous avez décidé de vous précipiter et de supprimer immédiatement et unilatéralement le versement. Pour vous donner un ordre d’idée, un de nos agent dans le 8 ème arrondissement part bientôt en retraite, un gardien de mairie, cela représente pour lui une prime en moins de 8000 € après tout une carrière au sein de notre mairie.
Alors vous me direz que vous avez transféré un équivalent sur la mutuelle.
Certes, mais le problème, au fond, n’est pas là.
Le problème provient de la considération que porte cet exécutif à ses agents, à leurs représentants syndicaux, au COS auquel ils sont attachés, à la vie professionnelle de façon générale au sein des services de la Ville de Lyon.
Monsieur le Maire, vous avez un rôle essentiel d’arbitre de dernière instance dans ces moments-là. Il est donc dommage que votre porte reste trop longtemps close devant les sollicitions des syndicats.
Cependant compte tenu du soutien au COS nous approuverons cette délibération.
Je vous remercie. »
Intervention de Charles-Franck LEVY au Conseil municipal du 9 mars 2023. Rapport N°2023/2468