Alors que le projet de parc de parc relais de Saint-Genis Laval, futur point de départ de l’extension du métro B, est en passe de revoir ses capacités de stationnement voiture à la baisse, Christophe Geourjon apostrophe le nouvel exécutif pour lui demander de revoir sa copie.

Partageant l’objectif de décarbonner au maximum et le plus rapidement possible les déplacements, la réduction de la capacité des parcs relais est un non-sens. Dans certains cas, l’usage de la voiture reste nécessaire. Christophe Geourjon appelle de ses vœux à la création de véritables pôles multimodaux au sein des parcs relais.

Intervention de Christophe Geourjon

Monsieur le Président,

Nous voterons bien évidemment ce rapport qui concerne la ville d’Irigny. Mais je souhaite revenir à l’occasion de ce vote sur le débat qui a eu lieu en commission lors de l’examen de ce dossier.

En effet, pendant le débat, il a été indiqué par votre exécutif la volonté de réduire la capacité de certains parcs relais. Dans le cas présent, c’était le futur parc relais de Saint-Genis-Laval qui était visé ; parc relais qui sera le point de départ du prolongement de la ligne B du métro.

Nous sommes opposés à une telle évolution. Nous partageons l’objectif de décarboner au maximum et le plus rapidement possible les déplacements, mais dans certains cas l’usage de la voiture reste nécessaire en particulier en milieu moins dense pour rejoindre justement un parc relais. Réduire la capacité des parcs relais est pour nous un non-sens. N’oubliez pas que ces structures ont une grande importance pour votre objectif de diminution du trafic automobile dans le centre-ville.

À l’inverse, nous sommes favorables, à ce que les parcs-relais soient de véritables pôles multimodaux. 

  • Ils doivent être des hubs pour les transports en commun : TCL, Cars du Rhône, cars transisère,… 
  • Les parcs relais doivent à la fois offrir du stationnement pour les voitures, mais aussi, et de manière très significative du stationnement sécurisé pour les deux roues :  vélos et motos. 
  • Les parcs relais peuvent devenir de véritables lieux de vie sécurisés avec des commerces de proximité et des espaces de co-workings par exemple. 

Enfin, concernant le stationnement voiture, plutôt que de vouloir réduire la capacité nous sommes favorables à augmenter l’aspect qualitatif. 

Par exemple, depuis l’adoption de la loi LOM en 2019, la Métropole a la capacité d’attribuer des labels covoitureur. Développons-le !  Nous pouvons ainsi imaginer réserver une partie des places de stationnement à des covoitureurs. Désaturer les parcs relais en donnant aux covoitureurs la certitude qu’ils pourront stationner serait très incitatif pour le développement du covoiturage. Un dispositif similaire pourrait être prévu au niveau des parkings urbains avec une réduction du montant de l’abonnement. Je pourrais vous proposer bien d’autres idées… 

Pour conclure, j’ai déjà eu l’occasion de l’indiquer, mais le covoiturage peut être vu comme un transport collectif individuel en particulier en milieu moins dense. N’oublions pas qu’une voiture avec 3 personnes c’est 2 voitures de moins sur la voie publique.

Je vous remercie,

Christophe Geourjon


Commission permanente du 5 octobre 2020

Rapport CP-2020-0133 – Irigny – Aménagement de la rue de Boutan – Individualisation complémentaire d’autorisation de programme globale

Intervention de Christophe Geourjon

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