« Face aux levées de boucliers au cours des dernières semaines, il apparaît que seul le retour à la concertation permettra de ramener un climat de confiance sur ce sujet.« 

Monsieur le Maire,

Mesdames, Messieurs les élus,

Chers collègues, 

Je me permets à travers cette délibération d’évoquer la réforme en cours du temps périscolaire du soir. Aux pétitions et aux courriers, s’est ajouté hier une demande de recours gracieux déposée en mairie. Face à toutes ces levées de boucliers au cours des dernières semaines, il apparaît que seul le retour à la concertation permettra de ramener un climat de confiance sur ce sujet. 

Cette levier de bouclier, vous avez pu la lire car dans la publication sponsorisée par la Ville de Lyon du 5 avril 2024, (gardez moi de mes amis….), les parents vous ont fait part de cette opposition. Et lorsqu’une proposition n’est pas bonne, n’ayez pas peur de la retirer. Vous avez refusé le débat dans les conseils d’école, cela vous aurait permis de comprendre les réserves et les questions, de modifier, de susciter l’adhésion. 

Je me tourne vers vous, Mme l’Adjointe à l’éducation, pour vous dire que les blocages actuels n’empêchent pas notre groupe de reconnaitre les  efforts de discussion en direction des différentes expressions de ce conseil. 

Vous en avez apporté une preuve supplémentaire en proposant très récemment la tenue de trois réunions de suivi dans les mois à venir ; et nous vous en remercions. 

Toutefois, il vous faut de toute évidence élargir le dialogue au-delà de votre seule opposition. Les retours que nous ont faits les parents de votre réforme suggèrent que, comme nous, ils approuvent ses ambitions, à savoir donner au périscolaire sa pleine valeur éducative, mettre le bien-être de l’enfant au centre des préoccupations et simplifier l’organisation.

Mais c’est précisément au nom de ces mêmes ambitions qu’ils vous demandent de rouvrir les discussions et de réviser votre dispositif. Ses modalités pratiques paraissent en effet inadaptées compte-tenu des réalités de terrain. 

Ainsi, la rigidité du dispositif est en cause. Cette rigidité heurte et se révèle contraire aux ambitions portées par la réforme, surtout lorsqu’il s’agit de gagner en souplesse. En laissant peu de choix concernant les jours de garde, la nouvelle formule ne tient pas suffisamment compte de la vie de famille en fin d’après-midi et en début de soirée. Elle permet difficilement en outre de gérer les cas des fratries. 

La question du poids financier de « PEPS » pesant sur les familles reste visiblement encore à travailler. Nous l’avions indiqué dès notre précédente séance du conseil municipal, et les parents vous le rappellent dans leurs alertes les plus récentes. 

J’ajouterai, Madame l’Adjointe, que le fait de laisser l’aide aux devoirs au libre-choix des enfants demeure inadéquat lorsque beaucoup de parents demandent à ce que cette aide soit systématique. 

Enfin, le défaut d’information reste pointé du doigt par les familles, avec, par exemple, des réunions prévues à 17h alors qu’elles sont destinées à des parents qui ne peuvent se libérer avant 17h30.

Pour retrouver un climat de confiance, il nous faut donc revenir à une vraie concertation auprès des familles et procéder à un état des lieux de leurs besoins. Il nous faut aussi intégrer aux discussions les directions d’établissement, les enseignants et les professionnels du périscolaire. 

Pour notre groupe, ce n’est qu’à cette condition que cette réforme aboutira à un service public de qualité, à la hauteur de ses ambitions centrées autour du bien-être de l’enfant et fidèle à sa vocation première, c’est-à-dire être véritablement tourné vers le bénéfice premier de nos habitants.

Je vous remercie. 

Intervention de Charles-Franck LEVY au conseil municipal de la Ville de Lyon du 30 mai 2024

Rapport n°D_24_0412

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