Quelle incohérence, quelle erreur, quel manque d’ambition que de dissoudre le Pôle Métropolitain.
Alors même que tout le monde convient que pour résoudre les problèmes en lien avec ce que
justement nous avons beaucoup parlé en début de séance – la lutte contre le réchauffement
climatique, l’amélioration constante de la pollution, les problématiques liées à l’étalement urbain, les difficultés de mobilité avec le fait incontestable qu’il y a de plus en plus de
personnes qui sont obligés d’aller se loger à l’extérieur des frontières administratives de la métropole mais qui viennent tous les jours travailler à l’intérieur de la métropole, alors même qu’on met en place la ZFE, qu’il y a nécessité de travailler collectivement avec les autres
Communautés de communes, à la création de grands parcs relais en entrée de la Métropole, d’avoir des stratégies collectifs inter territoires en termes de réindustrialisation … – Quelle erreur que de dissoudre un outil comme celui que le Pôle métropolitain.
Certes, vous aviez raison de penser qu’il avait besoin d’être profondément modifié, d’être amélioré mais c’était justement là, votre rôle et votre responsabilité en tant que Président de la plus importante métropole de cette instance que d’être un vecteur d’ambition, être force de proposition, être porteur d’un volontarisme pugnace pour que ce pôle métropolitain soit encore et toujours plus efficace.
Vous avez, en tant que Président de la Métropole de Lyon, la légitimité pour prendre le leadership. Le Pôle Métropolitain est typiquement ce genre d’instance dont on en fait ce que l’on veut et ça, une fois de plus, vous ne l’avez pas compris.
Étant moi-même membre de ce conseil, j’ai bien observé, et il y avait pas besoin d’être un grand observateur, tellement c’était criant, dès la première séance combien ça vous dérangeait de venir là, c’était tellement visible ! C’est vrai, que cela vous demandait l’effort de discuter, de
partager, de débattre, d’écouter les autres, de trouver des compromis avec d’autres élus, d’autres collectivités qui n’ont pas la même couleur politique que vous.
Et cela malheureusement, je pense que c’était le fond du problème, la vraie raison, le fondement de cette décision.
Votre incapacité à discuter, à accepter de partager, d’analyser en collectif, de débattre tout en travaillant avec les autres, avec ceux qui, éventuellement, ne pensent pas exactement comme vous mais qui veulent travailler pour l’intérêt général au-delà des intérêts partisans.
De dépasser la croyance de savoir mieux que les autres, de penser que l’on détient la vérité absolue.
Je vous remercie.
Intervention de Louis PELAEZ au Conseil métropolitain des 26 et 27 septembre 2022.