Au sud de la Métropole de Lyon, le nouveau parc-relais de St-Genis-Laval Hôpital Lyon Sud offre un exemple malheureusement saisissant du modèle de gestion actuel de nos parcs relais par Bruno Bernard et sa majorité.

En 2023, 306 places ont été supprimées avec la fermeture du parc-relais du sud de la Saulaie à Oullins. D’ici 2026, ce sont 421 places du parc-relais du nord de la Saulaie, réservées pourtant aux abonnés TCL, qui prévoient d’être supprimées.

Au total, ce ne sont pas moins de 727 places de stationnement qui sont vouées à disparaître, et avec elles, l’ensemble du parc-relais d’Oullins. Obligeant les habitants de la commune à se rendre jusqu’au nouveau terminus de la ligne B, au grand parc-relais de St-Genis-Laval Hôpital Lyon sud, inauguré en 2023, et d’une capacité théorique de 877 places de stationnement.

Théorique car ce grand parking, prévu pour compenser la suppression des 2 parcs relais à Oullins, est soumis à certaines conditions d’entrée : Deux des sept niveaux sont accessibles au public, tandis que trois autres niveaux sont réservés aux usagers résidant à plus de 2 km (453 places). Les autres places sont consacrées aux véhicules électriques, au covoiturage et aux personnes à mobilité réduite (85 places).

L’inévitable est donc arrivé : Un parking surchargé pour le grand public, et mal exploité pour les espaces de covoiturage et de véhicules électriques, ainsi que pour les 490 places de vélos, rien que ça.

Une nouvelle aberration de la part de la majorité dans sa manière de repenser la gestion des parcs-relais et des mobilités du territoire ! Les files d’attente interminables aux heures de pointe épuisent et découragent les usagers, qui finissent souvent par renoncer à se stationner au parking-relais et poursuivent leur chemin jusqu’au centre-ville. Assurément une excellente nouvelle pour la dépollution atmosphérique voulue par la ZFE !

En réalité, le cas du parc relais de St-Genis-Laval est symptomatique de l’inaction globale des verts pour développer et offrir une vraie solution de report modal aux habitants, si ce n’est celle de fermer des parcs relais depuis 2020 et de barrer la route aux usagers provenant de zones plus éloignées.

Depuis 2020, la majorité écologiste a tout simplement décidé de déclarer la guerre à plus de 60 000 habitants de la Métropole qui travaillent en dehors de ses limites et à plus de

200 000 personnes qui viennent chaque jour travailler dans la Métropole. À l’est, à l’ouest, au sud et au nord, les 23 parcs relais offerts aux Grandes et Grands Lyonnais affichent des taux de saturation critique.

Cette situation n’a que trop duré !

En négligeant de soutenir pleinement le développement et l’usage des parcs relais aux entrées de la ville, la métropole ignore un outil essentiel pour répondre à la congestion routière ! Les parcs-relais doivent être capables de servir à la fois de pôles multimodaux et de correspondance avec les transports en commun ou des modes de déplacements plus doux, mais aussi d’offrir une capacité suffisante de places de stationnement sécurisées pour les voitures, les deux-roues et les vélos.

Nous condamnons une approche qui fragmente et oppose les différents modes de déplacement, entraînant ainsi l’exclusion de certains de nos concitoyens. Il est grand temps que nous nous engagions à favoriser une mobilité interconnectée et respectueuse de l’environnement !

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