En ce début d’été, la Métropole de Lyon a acté la pérennisation du sens unique de l’avenue Rockefeller, comme celle de la fermeture du Chemin Neuf dans le 5e arrondissement, désormais interdit aux voitures hors riverains.
Ces “expérimentations”, qui n’en ont que le nom, n’étaient qu’un écran de fumée. Dès le départ, ces mesures étaient conçues pour s’imposer coûte que coûte, quoi qu’il ressorte de l’expérimentation sur le terrain.
Cette méthode soulève de vraies questions sur la sincérité du dialogue démocratique local.
Ce que ces décisions disent de l’exécutif métropolitain est clair : une gouvernance idéologisée, sourde aux besoins concrets des habitants, qui impose des décisions univoques. Des choix souvent pris à rebours des réalités vécues par les habitants, les commerçants, les soignants ou les services d’urgence.
L’exemple de l’avenue Rockefeller est révélateur.
L’exécutif de la Métropole reconnaît lui-même les désagréments : difficultés d’accès aux hôpitaux, report de trafic dans des rues connexes, embouteillages, nuisances pour les quartiers pavillonnaires, accès compliqué pour les professionnels…
Mais il ne retient que la hausse du trafic cycliste en heure de pointe. Et cela suffit, selon lui, à justifier une décision irréversible.
Oui, la fluidité et l’accélération de l’usage du vélo sont des enjeux que nous partageons. Mais jamais au détriment des déplacements et des activités quotidiennes de chacune et chacun.
Derrière la promesse d’une expérimentation, c’est en réalité une politique déjà ficelée qui se déploie. Une méthode brutale, que les écologistes n’ont cessé d’appliquer tout au long du mandat et qui finit par abîmer durablement la confiance de nos concitoyens.
Nos groupes plaident pourtant en faveur d’une mobilité équilibrée, construite avec les habitants et respectueuse de tous les usages. Une mobilité qui ne monte pas les modes de déplacement les uns contre les autres, mais qui cherche à les articuler intelligemment. Cela suppose de la nuance, de l’écoute et du pragmatisme. Tout ce que l’actuelle majorité métropolitaine refuse d’entendre… et de faire.
