Un report arrivant trop tardivement
Le 1er février, la Ville de Lyon devait organiser une table ronde « Regards sur la Palestine » dans le cadre des trente ans de l’accord d’Oslo. Le principe d’une telle initiative ne pouvait qu’être salué. Le dialogue, la réflexion collective et l’échange de points de vue ne peuvent qu’être salutaires sur ce sujet éminemment complexe.
Cependant, le format de cette conférence empêchait d’emblée la tenue d’un débat apaisé et éclairant. Au contraire, il prenait le risque d’attiser les tensions. Les malheureux évènements de dimanche matin l’ont démontré.
La tradition humaniste de Lyon a toujours été de privilégier la recherche de la concorde. Il est donc dommage que le Maire de Lyon n’ait pas entendu plus tôt les alertes des différentes composantes de la ville, alors même que sa fonction l’oblige au compromis et à l’écoute. Un Maire doit agir avec tous, dans le respect des histoires et des parcours de chacun. Bien que Grégory Doucet ait reporté la table ronde, sa démarche n’est visiblement toujours pas celle de l’apaisement. D’une part, sa décision arrive très tard et d’autre part, le Maire de Lyon n’a pas pu s’empêcher de remettre de l’huile sur le feu en qualifiant ses contradicteurs « d’héritiers de partis jadis collaborationnistes » dans une lettre publiée ce jour. Une attitude d’autant plus regrettable qu’elle ne sert qu’à raviver des dissensions stériles.
Notre groupe dénonce donc, une fois de plus, cette méthode qui consiste à rechercher la division, la polémique et le conflit là où celle de la concorde devrait s’imposer. Il est temps de revenir à la raison, à la responsabilité et à l’exemplarité que les Lyonnais attendent.
Yann CUCHERAT
et les élus du groupe « Pour Lyon »