Merci Monsieur le Président,
Chers collègues,
J’interviens également au nom des groupes Social, démocrate et progressiste ; La Métropole pour tous ainsi que Synergies élus et citoyens.
Le sujet du RER métropolitain est un projet qui me tiens à cœur et pour lequel, comme tant d’autres ici, je m’engage depuis de nombreuses années.
C’est un projet qui, je le sais, suscite chez certains une forme de résignation, découragés par les difficultés de ce dossier et par les budgets très conséquents qu’il nécessite.
Pour mémoire, ce sont 8 Md€ d’investissement qui seraient nécessaire d’ici 2035, et plusieurs centaines de millions d’euro de fonctionnement annuel.
Ceci étant, pour voire le verre à moitié plein, depuis des années, l’ensemble des investissements réalisés par l’état, la SNCF, la région Auvergne Rhône Alpes, la Métropole, les départements ou les intercommunalités s’intègre dans cette vision partagée.
C’est pourquoi je souhaite, malgré le sentiment d’immobilisme qui accompagnent certains, porter un regard optimiste sur les dernières évolutions du projet et sur les perspectives qu’elles ouvrent.
Fin 2023, l’État a souhaité intégrer les projets de RER dans un démarche multimodale intégrant également le transport routier à haut niveau de service, le covoiturage, l’autopartage, les réseaux cyclables ainsi que les services aux voyageurs (billettique, tarification, information, …). Ce sont les SERM, ou Services Express Régionaux Métropolitains.
Ces derniers mois les avancées du SERM Lyonnais ont été significatives.
La Région Auvergne-Rhône-Alpes, en partenariat avec la Métropole de Lyon, a transmis une lettre d’intention commune au ministère des Transports dès le 8 avril 2024. Le 18 juin 2024, des assises dédiées au SERM lyonnais, ont permis de partager l’ambition du projet avec l’ensemble des collectivités concernées. Dans la foulée, la Région et les collectivités partenaires ont transmis à l’État un dossier minute, en vue de l’obtention d’une labellisation SERM, obtenue le 27 juin 2024.
Cette labellisation constitue une étape importante, car elle vient valider à la fois la pertinence mais aussi et surtout la faisabilité du projet.
Nous avons maintenant 18 mois pour élaborer collectivement le dossier de demande de statut SERM, nous entrons ainsi dans la phase dîtes de préfiguration.
Cela implique concrètement le financement des études nécessaires à la consolidation de ce dossier et dans le même temps la relance de la mise à quatre voies de la ligne Saint-Fons – Grenay (délibération n°2652 – procédure d’urgence) ou de la réalisation du contournement fret de l’agglomération dans sa partie nord (délibération n°2653 – procédure d’urgence).
Juin 2024 représente donc une avancée stratégique vers nos objectifs : densifier nos lignes ferroviaires, conforter le maillage multimodal, et inscrire notre territoire dans une dynamique de mobilité bas carbone
Pour réduire le flux de véhicules entrant sur le territoire, il convient de ne pas opposer réalisation des SERM et petites lignes. Nous devons avancer sur les 2 fronts. Les petites lignes, qu’il s’agisse de trains ou de cars à haut niveau de service, offrent aux salariés vivant loin des centres urbains une alternative décarbonée aux déplacements autosoliste.
Monsieur le Président, je ne méconnais pas les obstacles qui jalonnent ce chemin. Je sais que des divergences existent, qu’elles soient d’ordre politique, institutionnel ou financier.
Ces désaccords sont normaux, parfois même salutaires, car ils témoignent de l’importance que nous accordons toutes et tous au projet.
Comme le dit la formule consacrée : Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin !
Plus sérieusement, je pense qu’il nous appartient, en tant qu’élus responsables, de dépasser ces clivages et de parler d’une seule voix.
Pour cela, nous devons privilégier le dialogue et la recherche de compromis. Ces compromis ne sont pas des renoncements, mais la condition sine qua non pour construire une action collective plus forte. Seule une approche concertée et solidaire nous permettra de défendre ce projet avec la crédibilité qu’il mérite auprès de l’État, de la SNCF et de la SGP afin que le projet de SERM de l’aire métropolitaine Lyonnaise devienne une priorité nationale.
Montrons que nous savons passer outre nos divergences pour porter ensemble un SERM métropolitain qui mérite d’être soutenu de manière unanime sur notre territoire.
Un projet transpartisan au service de l’intérêt général, c’est là, en définitive, la condition sine qua non de son succès !
Je vous remercie.
Délibération n°2024-2520, intervention de Christophe Geourjon en Conseil de la Métropole du 16 décembre 2024.