Le point sur les réels objectifs environnementaux des Verts
Face à l’absence d’indicateurs développements durables, notre action en justice contre le budget métropolitain des Verts
Face à l’absence d’indicateurs développements durables, notre action en justice contre le budget métropolitain des Verts.
Le 24 janvier dernier, le Conseil Métropolitain a adopté son budget primitif 2022 à hauteur de 3,9 milliards d’euros.
En amont de ce vote, il est obligatoire pour la Métropole de présenter son rapport sur la situation en matière de développement durable.
En décembre dernier, le rapport développement durable 2021 qui a été présenté aux élus s’est révélé être…. un simple document de 3 pages, sans annexe et sans réelle présentation.
Force est de constater que cette délibération de 3 pages est très éloignée de ce qui se faisait depuis 2018 avec les présentations de l’observatoire métropolitain du développement durable accompagnée par la production d’un rapport détaillé, assorti de nombreux indicateurs de suivi.
Pour cette édition et c’est une première, aucun élément n’a été présenté à l’information des élus, y compris en commission thématique.
Jamais nous n’aurions pu penser que les Verts ne présenteraient pas de rapport développement durable digne de ce nom !
Par ailleurs, cette absence totale d’information n’apparaît pas conforme à la réglementation du Code Général des Collectivités Territoriales et ses articles L3661-23 et D3661-74.
Or, dans l’hypothèse où le budget aurait été adopté sans qu’au préalable ait été présenté le rapport sur la situation en matière de développement durable ou si le contenu de ce rapport n’était pas conforme aux prescriptions réglementaires, l’information des élus n’apparaît pas suffisante et la délibération sur le budget peut faire l’objet d’une annulation !
Pour ces raisons, nous lançons aujourd’hui un recours pour faire annuler le budget 2022 de la Métropole !
Notre objectif n’est pas de paralyser le fonctionnement de l’institution, le recours n’est pas suspensif et n’empêche pas la Métropole d’effectuer ses dépenses.
Nous souhaitons démontrer le profond amateurisme à l’œuvre quand la majorité métropolitaine n’est pas capable de répondre à une obligation légale essentielle et bien respectée de toutes les collectivités.
Malgré les grands discours, la réalité démontre que leurs ambitions climatiques et environnementales se situent dans la stricte lignée de leurs prédécesseurs.
Pendant la campagne électorale, les Verts n’ont cessé d’affirmer que les objectifs environnementaux et climatiques de la Métropole étaient insuffisants.
Ces objectifs sont formalisés dans le Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET) adopté en décembre 2019 et véritable plan d’actions pour projeter la collectivité jusqu’en 2030.
Deux ans après leur élection, cette feuille de route du mandat précédent est toujours celle des Verts. Pire encore, pratiquement toutes les politiques métropolitaines adoptées depuis deux ans et présentées comme des révolutions écologistes par la majorité, sont en fait une stricte application de la feuille de route du mandat précédent, sans véritable hausse d’ambitions sur les objectifs concrets à atteindre.
Dès qu’on gratte le vernis de leur com’ axée sur l’urgence environnementale, on se rend que les Verts ne font en fait rien de plus que ce qui était déjà prévu dans la trajectoire de transition écologique de notre Métropole.
Sauf que si nous étions en responsabilité, nous aurions tenu cette trajectoire sans donner des leçons de morale à outrance, sans chercher à imposer un mode de vie et sans diviser les Grands Lyonnais.
Nous avons beau retourner la chose dans tous les sens : il y a bien une certitude. Ils ont menti aux Grands Lyonnais !
Soit ils ont menti pendant la campagne en expliquant que l’action de leurs prédécesseurs n’était pas assez ambitieuse.
Soit ils ont menti en promettant une révolution environnementale qu’ils ne mettent pas en œuvre à ce jour.
Leur concept du dernier mandat pour le climat n’était qu’un leurre électoraliste !