« « C’est l’affirmation du nom d’une femme libre sur les lieux mêmes où le nazisme a voulu tuer la liberté ». Monsieur le Maire, c’est un bel hommage et une bonne décision, prise en lien avec la communauté éducative et la famille de cette grande dame, que de nommer l’école Berthelot « Denise DOMENACH » ».

Monsieur le Maire, 

Chers collègues, 

Mesdames et Messieurs,

«  Il était important de retrouver notre liberté. On risquait nos vies. On l’a accepté. On était prêt à mourir pour notre patrie ».  

Voici l’un des nombreux témoignages auprès des Lyonnais de Denise DOMENACH. 

Monsieur le Maire, c’est un bel hommage et une bonne décision, prise en lien avec la communauté éducative, que de nommer l’école Berthelot «  Denise DOMENACH ». 

Une décision pleine de sens, à cet endroit, en face des anciens locaux où la Gestapo sévissait. En face, aujourd’hui, du Centre d’histoire de la résistance et de la déportation, haut lieu de connaissance et de mémoire, dont elle contribué à la création. 

Cette dénomination a évidemment été travaillée avec sa famille et c’est pourquoi il faut aussi rendre hommage à son mari, également grand résistant.

Comme cela a été évoqué récemment, « c’est l’affirmation du nom d’une femme libre sur les lieux mêmes où le nazisme a voulu tuer la liberté ».

Elle n’hésite donc pas à saisir l’occasion lorsque l’aîné de ses huit frères et sœurs lui propose de rejoindre les rangs des combattants de l’ombre. Jean-Marie DOMENACH est alors inscrit au lycée du Parc et chargé des tracts et des journaux clandestins, puis des messages, et parfois même d’armes. 

L’adolescente, souvent à vélo, sert d’agent de liaison. Elle est engagée aux côtés d’un groupe de jeunes gens, dont Gilbert DRU, l’un des cinq résistants fusillés, le 27 juillet 1944, sur la place Bellecour. C’est son frère qui fut notamment chargé d’identifier le corps de Gilbert DRU. Nous avons tous en mémoire cette photo prise à la volée car personne ne pouvait s’arrêter près des corps.

Loreley, c’est alors son nom de guerre inspiré d’un poème d’Apollinaire, échappe de peu à une arrestation non loin d’ici, dans la cour de l’Hôtel-Dieu. Elle est étudiante. C’est aussi l’histoire d’une adolescente, qui souhaite être heureuse, mais qui reconnait avoir perdu son innocence. 

Un modèle d’engagement, de conviction, de lucidité et de courage. Cet engagement a sans doute des racines familiales. Monsieur le Maire, nous vous proposons que la Ville de Lyon acquière son ouvrage, Demain il fera beau, afin de l’offrir aux écoles et collèges et lycées de notre commune. 

Je vous remercie.

Intervention de Charles-Franck LEVY au conseil municipal de Lyon du 27 juin 2024

Rapport n°D_24_0509

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