« Il démontre, une fois de plus, son refus de porter une ambition véritablement
globale pour notre territoire, à la fois écologique, économique et de progrès. »

L’urgence climatique et environnementale est là. La période 2020-2026 constitue le «
dernier mandat pour le climat » comme aiment le dire les Verts. Et pourtant, le potentiel
de l’hydrogène continue à être ignoré par la majorité métropolitaine, en dépit de son
intérêt pour déployer des mobilités propres.


Cet intérêt réside dans son impact environnemental positif, ne produisant aucune
émission de dioxyde de carbone ni de particules polluantes, mais uniquement de l’eau
pure et de la chaleur. De plus, le temps de recharge rapide (environ 20 minutes pour une
autonomie de 300 km) et la maintenance simplifiée en font une alternative
potentiellement attrayante pour la mobilité Métropolitaine.


Pourtant seuls deux bus à hydrogène ont été testés en 2020 sur une ligne spécifique
entre Jean Macé et Saint-Fons Sémard, et depuis, silence radio de la part du SYTRAL sur
l’opportunité de mise en service des bus hydrogène sur le réseau lyonnais.

Un choix qui interroge d’autant plus alors que de nombreuses collectivités françaises
explorent déjà cette piste prometteuse.
La Métropole de Dijon prévoit la mise en service
de 27 unités d’ici 2024 et 180 d’ici 2030. Des villes comme Créteil et Clermont disposent
déjà de 10 bus à hydrogène chacune. D’autres agglomérations telles que l’Île-de-France et
le Nord-Pas-de-Calais ont déjà investi dans cette technologie prometteuse.

Le choix de l’exécutif de Bruno BERNARD étonne encore davantage face aux atouts
que possède notre Métropole pour la structuration d’une filière hydrogène vertueuse.

Le secteur de l’hydrogène offre ainsi la perspective de la création de 400 emplois d’ici 20
ans dans la région lyonnaise. De plus, sa production locale est possible sur notre territoire
avec la présence de la co-entreprise SYMBIO, qui permet de s’inscrire dans une logique
d’économie circulaire, remplaçant efficacement les bus thermiques et contribuant ainsi à
réduire jusqu’à 90% des émissions de CO2.

Le plus surprenant, c’est que ce choix est fait au détriment des engagements
européens, français et …. Du SYTRAL !!
La Commission européenne a fixé des objectifs
ambitieux en matière de transport propre, exigeant 100% des bus urbains zéro émission
d’ici 2030. En France, la loi sur la transition énergétique exige l’acquisition de 100% de
véhicules à faibles émissions d’ici 2025, un objectif que le SYTRAL, l’autorité organisatrice
des transports de la Métropole, s’efforce d’atteindre, visant 400 nouveaux bus écologiques
à la fin du mandat, pour un parc de bus à faible émission représentant 80% du parc total
d’ici 2026.

Malgré des progrès réalisés avec l’introduction massive de bus électriques et au gaz
naturel vert, notamment avec les trolleybus sur des lignes intra-muros, le potentiel de
l’hydrogène reste largement inexploité et rien ne semble être engagé par l’exécutif
métropolitain pour envisager cette alternative. Il démontre, une fois fois de plus, son
refus de porter une ambition véritablement globale pour notre territoire, à la fois
écologique, économique et de progrès.

Louis PELAEZ et les élus du groupe “Inventer la Métropole de Demain”.

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