Intervention de Louis Pelaez
Avec près de 75 550 emplois sur notre territoire soit près de 13 % de la totalité de l’emploi, l’industrie a un poids essentiel sur notre territoire.
L’industrie a un poids essentiel sur notre territoire.
Elle est un élément clé de l’attractivité et de la diversité des activités économique de notre territoire. À tel point, qu’avec Toulouse, notre Métropole est la dernière à disposer en son sein d’un important tissu industriel.
- C’est essentiel pour la richesse et l’équilibre de notre économie, qui contrairement à d’autres, ne dépend pas exclusivement des activités de service.
- C’est essentiel car l’industrie stimule l’innovation, qu’un emploi industriel induit 3,5 emplois supplémentaires.
- C’est essentiel car elle génère 140 millions d’euros par an de recettes de fiscalité
Alors que la décroissance est en vogue dans vos débats nationaux et après certaines déclarations d’intentions faites pour satisfaire une partie plus radicale de votre électorat, nous sommes ravis de constater qu’en fait, vous vous êtes convertis à l’industrie.
Mieux encore, que vous vous inscrivez dans la continuité du soutien à la politique industrielle des majorités précédentes.
Dans la continuité du plan Territoires d’Innovation de Grandes Ambitions (TIGA) et des différents appels à projets innovations lancés depuis 2014 avec la démarche de « l’appel des 30. »
Sur le fonds dédié à l’amorçage industriel, on peut néanmoins regretter que le vote des Conseillers Métropolitains n’intervienne qu’aussi tardivement dans le processus.
Cela alors que le fonds a été lancé dès le 17 mai dernier et que les premiers noms des entreprises accompagnées ont été révélées lors du salon GLOBAL INDUSTRIES ou sont en passe de l’être.
Il aurait été préférable de délibérer sur le principe même de ce fonds dès le Conseil de juin dernier, ce qui nous aurait alors permis de débattre dans le même temps de la politique industrielle, et cela dans un temps cohérent avec vos annonces.
Car nous approuvons le positionnement stratégique de ce fonds d’amorçage.
Vous le présentez comme étant à impact territorial. C’est-à-dire qu’au-delà du rendement financier, la rémunération de la société de gestion doit être indexée sur une dizaine d’indicateurs socio-économiques et écologiques. Or, sauf erreur de notre part, les annexes censées fonder la démarche en présentant les critères et objectifs retenus sont vierges. Il est donc aujourd’hui difficile de pouvoir donner un avis pour évaluer cet aspect que vous mettez en avant.
C’est pour cela que nous faisons la demande d’être associés à l’élaboration de cette feuille de route sur l’impact territorial.
De même, nous souhaitons être associés à la gouvernance du fonds, ou a minima informés. Car nous ne parlons pas de petites sommes ici mais d’un engagement de 17 millions d’euros de la Métropole.
Enfin, si nous soutenons votre volonté d’accueillir davantage d’emplois industriels et d’accompagner la transition écologique de ce secteur, nous réclamons de la cohérence dans les calendriers.
D’après Atmo, en 2020, les émissions d’entreprises de la vallée de la Chimie ont représentés 26 % des émissions de gaz à effet de serre de la Métropole de Lyon.
Or, si les industriels de la Vallée de la Chimie sont accompagnés et que le temps leur est laissé pour diminuer les pollutions induites par leurs activités, pourquoi soumettre la ZFE à un rythme forcé pour les citoyens avec tous les impacts sociaux que cela implique ?
Conseil de la Métropole de Lyon du 27 et 28 septembre 2021
Dossier N° 2021-654 – développement économique, numérique, insertion et emploi -Lyon -Fonds d’impact territorial dédié à l’amorçage industriel à l’échelle des aires urbaines de Lyon et Saint-Etienne -Individualisation totale d’autorisation de programme -Désignation d’un représentant de la Métropole au sein du comité stratégique du fonds
Intervention de Louis Pelaez