Alors qu’un nouveau confinement vient d’être décrété sur le territoire national, chaque acteur est amené à tenir son rôle dans l’intérêt général, dans l’intérêt des Grands Lyonnais.
Le premier confinement a été une terrible épreuve pour nombre de nos concitoyens et pour la vie économique métropolitaine. La Métropole de Lyon avait alors pris sa part de responsabilité pour assurer le maintien d’un service public de qualité, soutenir nos populations et le monde économique.
Cette période difficile avait été l’occasion de développer de nouvelles solidarités, de nouer de nouvelles formes de lien social. Nous sommes particulièrement fiers des élans de solidarité dont ont fait preuve les Grands Lyonnais lors de cette épreuve.
Forts de cette expérience commune, nous ne pouvons pas agir comme si le premier confinement n’avait pas eu lieu et qu’aucune leçon n’avait été retenue. C’est au-delà de toute contingence partisane que nous soumettons nos propositions d’actions constructives. Cette action doit avoir pour moteur le maintien du lien social et économique sur notre territoire.
Nos commerçants, artisans et petites entreprises du territoire notamment ceux définis comme « non-essentiels » sont touchés de plein fouet. Le cœur battant économique de nos territoires est en péril. De ce fait, nous nous réjouissons de l’annonce de la relance de la plateforme digitale Care mise en place par la CCI. Cela n’est tout de fois pas suffisant.
Nous soutenons la proposition de Christophe GEOURJON de créer une plateforme de e-commerce réservée aux commerces de proximité. À moins de 2 mois des fêtes de fin d’année, les commerçants et artisans de proximité ne peuvent baisser leurs rideaux. Le e-commerce est un outil pertinent pour offrir une réponse alternative à la continuité de l’activité en période de confinement. Toutefois la grande majorité de ces petits commerces n’ont ni l’expérience, ni les capacités humaines et matérielles pour répondre à cet enjeu.
C’est aussi un moyen de préserver le lien social en offrant aux commerçants la possibilité de rester en contact avec les habitants de leur commune.
Cette logique de protection du lien social et de “mise en plateforme” de l’action de la métropole doit aussi se poursuivre avec la réouverture de la plateforme d’entraide : https://aide-covid.grandlyon.com/#/ Celle-ci avait démontré tout son intérêt dans le dispositif d’accompagnement à la gestion de crise.
Ces deux actions sont destinées, entre autre, à soutenir les producteurs locaux grâce au renforcement de l’économie circulaire. Consommer local, c’est consommer responsable ; C’est aider les agriculteurs de notre région à survivre pendant et après cette crise.
Le premier confinement nous a appris que si le virus était mortel, l’isolement social l’était tout autant. Cet enjeu a bien été pris en compte par le Gouvernement en ouvrant davantage de souplesse pour les visites en EHPAD. Toutefois, de trop nombreuses personnes, en situation de dépendance ou non, souffrent d’isolement. Afin de respecter les protocoles sanitaires, pourquoi ne pas mettre en place un service de correspondance ouverts aux volontaires, en lien avec les services sociaux et postaux, à destination de ces personnes isolées ?
Le confinement doit nous permettre de redécouvrir d’autres formes de sociabilité, de continuer de s’ouvrir à l’autre. Nous savons qu’une telle initiative, à l’approche des fêtes de fin d’année, trouvera sa place dans le cœur des Grands Lyonnais.
Nous nous réjouissons de l’annonce faite par le Président de la Métropole de prendre “de nouvelles mesures exceptionnelles et notamment d’accompagnement, auprès des associations oeuvrant dans les champs de l’aide alimentaire, du paiement des loyers et de l’hébergement d’urgence.”
Nous invitons également la Métropole à accompagner les personnes en situation de mal-logement. La Métropole étant fortement à l’écoute de la Fondation Abbé Pierre à ce sujet, il serait envisageable de travailler en concertation pour reloger ces personnes. Cela pourrait passer par un hébergement d’urgence au sein de l’offre hôtelière de notre métropole, grandement affectée par la pandémie.
Enfin, l’enjeu de l’accès à la mobilité s’avère crucial en cette période, tant le confinement révèle les inégalités socio-spatiales. Pour cela, il est notamment impératif d’assurer l’offre du SYTRAL en fonction de la fréquentation, notamment en début et fin de journée et non pas, en maintenant simplement l’offre à près de 90%.
Faire société, c’est aussi faire corps social, front commun face à l’adversité. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons espérer nous relever collectivement de cette nouvelle épreuve.