Intervention de Delphine Borbon
Monsieur le Président, Chers collègues,
Monsieur le Président, Chers collègues,
Article 3 du préambule de la Constitution de 1946 « La loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l’homme »
À ce jour, malgré une certaine prise de conscience et des progrès législatifs, beaucoup d’inégalités et de paradoxes subsistent. Les femmes représentent presque la moitié de la population active aujourd’hui et même si elles sont de plus en plus diplômées en réussissant à l’école et à l’université mieux que les garçons, les inégalités de traitement dès le plus jeune âge marquent encore les parcours et le devenir de chaque individu.
Les femmes sont davantage exposées à la précarité et avec la crise que nous traversons aujourd’hui, cette situation ne va malheureusement que s’intensifier.
Au niveau national, en 2018, environ 29 % des femmes actives sont à temps partiel. Plus de 8 % de ces mêmes femmes actives sont sous employées, elles occupent des postes déclassés.
30 % des mères de famille monoparentales vivent sous le seuil de pauvreté en Auvergne Rhône Alpes.
L’éventail des métiers exercés par les femmes est nettement plus réduit que les hommes, on constate une forte concentration des femmes sur les métiers du soin et du service à la personne.
Quand les femmes parviennent à accéder aux professions supérieures, elles se heurtent souvent à un plafond de verre qui limite leur accès à des fonctions d’encadrement ou dirigeante. Nous pouvons d’ailleurs le constater au niveau de notre Métropole, la représentation des femmes à tous les niveaux d’encadrement, est plus faible notamment en catégorie A et B où elles sont pourtant plus nombreuses.
Autre inégalité persistante, l’écart de rémunération et de salaire entre les femmes et les hommes. En France tous postes confondus, l’écart de salaire est de 27 %, il est de 21 % en Auvergne Rhône Alpes. D’après un rapport livré en 2016 par le forum économique mondial, il faudrait attendre l’année 2186 avant d’atteindre l’égalité salariale entre femmes et hommes soit 170 ans.
N’oublions pas que la manifestation la plus brutale de ces inégalités est la violence que subissent les femmes dans toutes les sphères de leur vie (privée, travail, transport…) et à tous les âges.
Le rapport présenté du plan d’actions Egalité femmes-hommes démarré en 2018 par la Métropole de Lyon démontrent des résultats encourageants. La collectivité va dans le bon sens mais il y a encore de nombreuses actions à mener pour atteindre tous les objectifs.
Nous serons attentifs à l’application de plusieurs points dans la mise en place du nouveau plan d’action.
- La lutte contre les agissements sexistes
- La rémunération
- L’égalité dans les financements métropolitains
La lutte contre toutes les discriminations et notamment pour l’égalité femmes-hommes, doit être réelle et active et ne jamais rester une promesse.
Je terminerai sur une des citations célèbre de Simone de Beauvoir : « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis.
Vous devrez restez vigilante votre vie durant ».
Je vous remercie de votre écoute.
Delphine Borbon
Conseil de la Métropole de Lyon 14 décembre 2020
Rapport n° 2020-0270 : finances, institutions, ressources et organisation territoriale – Rapport annuel sur la situation en matière d’égalité entre les femmes et les hommes – Année 2020
Intervention de Delphine Borbon